Généalogie et histoire | Filae /ressources/ Vos origines vont vous étonner Fri, 21 Jun 2024 11:28:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 Et si vos meubles révélaient votre histoire ? /ressources/et-si-vos-meubles-revelaient-votre-histoire/ Fri, 21 Jun 2024 06:58:17 +0000 /ressources/?p=13496 Agathe a fait une découverte intrigante chez ses grands-parents : un meuble qui a révélé une partie de l’histoire familiale grâce à trois petites étiquettes… Ces papiers défraichis par le temps, collés il y a plus d’un siècle, fournissent des indices précieux… Après quelques recherches dans les archives, l’histoire familiale s’est éclairée !

La découverte

En déplaçant un buffet en bois massif chez ses grands-parents, Agathe a remarqué trois étiquettes au dos du meuble.

Sur deux d’entre elles, il est inscrit Petite vitesse Etat et à Crulai avec un tampon indiquant le lieu et la date, Avessac 12 oct 22.

La plus grande étiquette indique de Chevalier à Tily Avessac (L.I.) et Monsieur Célestin Gautier Sellier à Crulai (Orne). Voilà, l’expéditeur et le destinataire sont identifiés.

Il s’agit d’étiquettes de transport. Le meuble a été envoyé par le train le 12 octobre 1922 par monsieur Chevalier, habitant à Tily, Avessac (Loire-Atlantique) pour être livré chez Célestin Gautier à Crulai, dans l’Orne.

A la recherche des propriétaires

La recherche sur Filae.com de Célestin Gautier à Crulai fournit trois résultats : les recensements de 1911, 1921 et 1931.

Ces archives fournissent des informations précieuses. Célestin Gautier, bourrelier, est né en 1876 dans la commune de Grand-Auverné en Loire-Atlantique. Pas de doute, il s’agit bien du destinataire du meuble. Son épouse, Virginie, est née à Avessac en Loire-Atlantique, ce qui suggère déjà un lien familial avec l’expéditeur, monsieur Chevalier.

Direction Grand-Auverné pour consulter l’acte de naissance de Célestin Gautier. Nous le trouvons bien le 25 novembre 1876. Il est fils de Louis Gautier et Félicité Pineau. Une mention marginale précise qu’il s’est marié à Vimoutiers dans l’Orne le 13 août 1903 avec Virginie Marie Chevalier !

Nous changeons de commune pour rechercher la naissance de Virginie Chevalier à Avessac. L’acte du 10 mars 1874 indique qu’elle est la fille de Joseph et Marie Joseph Chevalier, demeurant à Tily, ce qui correspond bien à l’adresse de l’expéditeur !

Les parents de Virginie apparaissent dans le recensement de 1911 d’Avessac mais que sont-ils devenus ? Les actes de décès n’étant pas encore indexés sur Filae, nous explorons le site des archives départementales de Loire-Atlantique, notamment les tables décennales et l’état civil en ligne du début du 20e siècle.

Nous trouvons le décès de Joseph Chevalier veuf de Marie Joseph Chevalier le 2 octobre 1922 soit 10 jours avant l’expédition du meuble.

En réalité, le meuble doit faire partie de l’héritage de Virginie. Il ne s’agissait donc pas d’un achat, mais d’un meuble ayant appartenu aux parents de Virginie. Des recherches complémentaires devront être effectuées dans les actes notariés aux archives départementales de Loire-Atlantique.

Alors qu’attendez-vous pour explorer vos meubles de famille ?

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A la recherche de Missak Manouchian dans les archives /ressources/a-la-recherche-de-missak-manouchian-dans-les-archives/ Wed, 21 Feb 2024 07:52:45 +0000 /ressources/?p=13904 Le 21 février 2024, 80 ans après son exécution, le résistant Missak Manouchian entre au Panthéon avec son épouse Mélinée. Nous sommes partis à sa recherche dans les archives.

L’exécution du 21 février 1944

Missak Manouchian est mort fusillé le 21 février 1944 à la forteresse du Mont-Valérien à Suresnes avec 21 autres résistants. Le même jour, trois lycéens résistants de Saint-Brieuc sont aussi fusillés au Mont-Valérien.

L’acte de décès de Missak Manouchian est établi après un jugement retranscrit le 20 juin 1944 dans les registres d’état civil de la mairie du 14e arrondissement. Fait troublant, il est inscrit comme prénom Missaly.

L’acte précise que c’est une transcription d’un jugement rendu le 28 avril 1944 par le tribunal civil de la Seine. Il est déclaré que le 21 février 1944, à 15h22 est décédé à Suresnes, Missaly Manouchian, domicilié 11 rue des Plantes dans le 14e arrondissement de Paris. Il est né à Adamian en Asie-Mineure (Adıyaman en Turquie aujourd’hui), le 1er septembre 1906 fils de Kevork Manouchian et de Kascian Vartouki. L’acte indique aussi qu’il est tourneur outilleur et célibataire. Il est inscrit en marge de l’acte « Mort pour la France » par décision du 27 juin 1971.

Sa famille

Deux éléments de son acte de décès paraissent erronés : le nom et prénom de sa mère sont inversés. D’autres documents indiquent qu’il est fils de Vartouhi Kassian comme ceux présentés par les archives nationales. Ses parents sont morts en 1915 lors du génocide arménien. Il avait deux frères Haik et Gararabed Manouchian :

  • Haik. C’est certainement lui qui apparaît dans les recensements de Paris de 1926 et 1931 avec son épouse Marie et deux enfants.
  • Garabed qui meurt à l’âge de 20 ans indiqué né à Adiaman et fils de Georges Manouchian et de Marie Cassian. Il était alors menuisier et domicilié 4 rue Pineau dans le 15e arrondissement.

Il n’était pas célibataire mais marié à Mélinée Sukemian dite Assadourian. Elle aussi est née en Turquie et orpheline suite au génocide arménien. Décédée en 1989, elle est inhumée au cimetière d’Ivry mais rejoint son époux en 1994. Elle reposera désormais au Panthéon avec Missak Manouchian.

Carte du combattant de Mélinée (Source Wikipedia)

Sa sépulture

Le registre journalier du cimetière d’Ivry-sur-Seine mentionne Missak (Missek sur une feuille) Manouchian dans 2 pages différentes le 21 février 1944 ainsi que ses camarades. Sur l’une des pages, il est écrit « fusillé » dans la colonne âge.

Le 21 février 2024, il reposait donc au cimetière d’Ivry depuis 80 ans avant de rejoindre le Panthéon avec Mélinée.

Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement (Extrait de la dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme Mélinée)

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Retrouver les métiers oubliés /ressources/retrouver-les-metiers-oublies/ Mon, 12 Feb 2024 15:05:57 +0000 /ressources/?p=13844 Maître baracanier, aboyeur, portefaix… Vos ancêtres exerçaient des professions dont le sens vous échappe aujourd’hui ? Dans cet article, nous partageons des conseils pratiques pour retrouver et comprendre ces métiers oubliés.

Des archives et des métiers

Les professions de nos ancêtres apparaissent dans de nombreuses archives : registres paroissiaux, état civil, recensements… Il est intéressant d’explorer et de lire attentivement des documents à différentes périodes. Vous allez peut-être découvrir d’éventuelles évolutions de carrière et enrichir votre histoire familiale.

Jean Carré est calfat, un artisan charpentier qui remplit d’étoupe les fentes et les interstices de la coque des bateaux. Il les recouvre ensuite de poix, de résine et de goudron afin de les rendre imperméables.

Retrouver le sens d’un métier

Vous êtes curieux d’en savoir plus sur ces métiers oubliés et disparus ? Nous vous indiquons comment et où trouver des informations sur Internet :

  1. Lancez une requête dans un moteur de recherche comme Google. Saisissez la profession recherchée et le mot métier ou profession. Vous avez souvent de bons résultats.
  2. Utilisez Gallica, le site de la Bibliothèque Nationales de France ou Google Livres où vous trouverez des livres, des dictionnaires ou des articles anciens numérisés qui évoquent la profession avec parfois des informations et des détails très intéressants sur les métiers.
  3.   L’Édition Numérique Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie de Diderot, D’Alembert et Jaucourt (1751-1772) est une très bonne source d’informations pour l’Ancien Régime.
  4. Consultez les sites comme Vieux Métiers ou Wikipédia qui fournissent des définitions des professions.

Un exemple maître baracanier

François Aimable Donquerre se marie le 3 février 1767 à Abbeville. L’acte de mariage précise qu’il est maître baracanier. Il est facile de trouver des informations grâce à Google Livre qui propose un Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers de 1773.

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Les ancêtres français de Frederik de Danemark /ressources/les-ancetres-francais-de-frederik-de-danemark/ Fri, 12 Jan 2024 13:41:40 +0000 /ressources/?p=13673

Frederik de Danemark, fils ainé de la reine Margrethe II accède au trône le 14 janvier 2024. Descendant de Bernadotte et de l’impératrice Joséphine par sa mère, le roi est surtout français par son père, avec des ancêtres aux origines modestes comme son arrière grand-père employé des chemins de fer.

Descendant de Bernadotte et de l’impératrice Joséphine de Beauharnais

Frederik de Danemark accède au trône grâce à sa mère Margrethe. La reine est la fille du roi Frederik et d’Ingrid de Suède descendante directe de Jean Bernadotte. Ce dernier, né le 26 janvier 1763 à Pau, est devenu roi de Suède en 1818. Il a épousé Bernardine Eugénie Désirée Clary née à Marseille le 8 novembre 1777. Il a donc des ancêtres entre le Béarn et la Provence.

Lien de parenté entre Frederik de Danemark et Bernadotte

Jean Bernadotte et son épouse Désirée Clary ont eu Oscar Ier né à Paris le 4 juillet 1799. Il devient roi de Suède et de Norvège en 1844 après le décès de son père. Oscar épouse Joséphine de Leuchtenberg, fille d’Eugène de Beauharnais et d’Augusta-Amélie de Bavière.

Eugène de Beauharnais, ancêtre de Frederik de Danemark à la 8e génération, est né à Paris le 23 septembre 1781, fils d’Alexandre François de Beauharnais et de Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie. Plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, épouse en secondes noces de Napoléon Bonaparte et donc impératrice des Français de 1804 à 1809.

Alexandre François de Beauharnais et Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie sont tous les deux nés en Martinique.

Baptême de Marie Josephe Rose Tascher de la Pagerie, futur impératrice, en 1763 aux Trois-Ilets en Martinique. Elle est âgée de 5 semaines.

La famille de Laborde de Monpezat, des Hautes-Pyrénées à l’Allemagne

Le père de Frederik de Danemark est Henri Laborde de Monpezat, né à Talence en Gironde le 11 juin 1934, qui se marie avec Margrethe de Danemark, alors princesse héritière . Il devient prince consort lorsque son épouse accède au trône en 1972.

Le grand-père de Frederik, Charles Marie Jean Michel André de Laborde de Monpezat, est né le 6 mai 1907 à Albas dans le Lot, fils de Charles et Henriette Hallberg. Par cette dernière, Frederik de Danemark a des ancêtres en Allemagne, dans le Lot, l’Aveyron et en Normandie !

Henriette Hallberg est la fille de Louis Eugène né le 27 mars 1839 à Sickingen dans le grand duché de Bade. Il était professeur à la faculté de lettres de Toulouse et sera décoré de la Légion d’Honneur. Ce sont les parents de Louis Eugène, Christian Hallberg (lui même professeur) et Caroline Schoder qui sont venus s’installer en France.

Décret de pension accordé à Louis Eugène Hallberg en 1909. Il est l’ancêtre à la 5e génération de Frederik de Danemark. Né en Allemagne, il était professeur de faculté.

Les Laborde de Monpezat sont originaires de Séron dans les Hautes-Pyrénées où est baptisé Antoine en 1743. Au 18e siècle, le nom de famille est écrit Laborde Monpezat et ils sont qualifiés de noble. Ils s’installent ensuite à Taron-Sadirac-Viellenave dans les Pyrénées-Atlantiques.

Baptême d’Antoine Laborde Monpezat, fils de noble Louis et de demoiselle Claire Cazanabe dits de Claverie en 1743 à Séron (Hautes-Pyrénées), ancêtre paternel à la 7e génération de Frederik de Danemark

Les origines modestes de sa grand-mère Renée Doursenot

Renée Doursenot, grand-mère paternelle de Frederik de Danemark, naît le 26 octobre 1908 à Périgueux en Dordogne. Elle est la fille de Pierre Doursenot, employé des chemins de fer, et de Marthe Gay.

Pierre Doursenot est né le 2 février 1883 à Tulle fils de Jean et de Marie Barrière. Le couple s’est marié en 1882 à Périgueux. Jean Doursenot était chaisier, né au Bugue en Dordogne en 1855 de parents cultivateurs. Marie Barrière est né à Champsac en Haute-Vienne.

Mariage de Jean Doursenot et de Marie Barrière (5e génération) à Périgueux en Dordogne le 16 février 1882. Jean Doursenot est chaisier. Son métier est donc de fabriquer des chaises.

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Le passé oublié de Feurs dans la Loire /ressources/le-passe-oublie-de-feurs-dans-la-loire/ Thu, 30 Nov 2023 12:55:20 +0000 /ressources/?p=13510 Grâce à une ancienne carte postale, un pan oublié de l’histoire de la commune de Feurs et de ses habitants est découvert.

L’usine Rousson

La carte postale du début du XXe siècle témoigne de l’histoire industrielle de Feurs dans la Loire. Nous découvrons l’intérieur de l’usine Rousson avec des ouvriers en plein travail. La légende ne précise pas ce que produit l’usine…

Une recherche sur un moteur de recherche dévoile un peu l’histoire de l’usine. Nous apprenons grâce à un article du 14 octobre 2021 que les bâtiments Rousson-Chamoux ont été détruits. L’entreprise a été créée en 1880 à Lyon et s’installe à Feurs en 1902, rue Parmentier. Il est aussi précisé qu’Œuvrant dans le secteur métallurgique, elle commercialisait des pièces pour l’automobile avant d’en fabriquer elle-même. Une centaine de voitures Rousson vont sortir des ateliers locaux entre 1905 et 1918, dont il reste un seul modèle. L’histoire s’est poursuivie avec la commercialisation de composants pour l’industrie du cycle et d’organes de transmissions.

Les automobiles Rousson

Un article de 2014 explique qu’entre 1903 et 1920, 130 véhicules de la marque Rousson ont été construits à Feurs. Un seul exemplaire connu semblait conservé mais depuis une autre automobile Rousson a été découverte en Hollande ! La Fondation du patrimoine a lancé récemment un appel pour la restauration de la Rousson de 1907 à Feurs.

A la recherche des patrons de l’usine Rousson

Une recherche du nom de famille Rousson à Feurs fournit actuellement 37 résultats sur Filae avec des actes d’état civil, des recensements de 1906, 1921 et 1931 ainsi des décès du fichier de l’INSEE.

Une famille Rousson réside bien à Feurs en 1906 : Marius né à Saint-Etienne en 1873 qui est constructeur, son épouse Joséphine Escoffier née en 1876, et leur fils Maurice né en 1897 à Feurs.

Maurice Sébastien Joseph Rousson est né le 1er août 1897 fils de Joseph Marius, constructeur mécanicien et de Joséphine Aimée Esther Escoffier. Les mentions marginales permettent de connaître la date et le lieu de son mariage et de son décès.

Joseph Marius Rousson et Joséphine Marie Esther Escoffier se sont mariés à Molinet dans l’Allier le 3 août 1896.

Maurice apparaît dans le recensement de 1921 avec son épouse. Il est indiqué industriel et patron.

A la recherche des employés de l’usine Rousson

Les recensements de population représentent une source importante avec l’indication du métier et parfois de l’employeur. En 1931, de nombreux habitant de Feurs sont employés à l’usine Rousson comme François Berticat ou Jules Brioul qui étaient métallurgistes.

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