Dans notre challenge, arrêtons-nous à Dijon, préfecture du département de la Côte-d’Or et ancienne capitale des ducs de Bourgogne. Nous n’évoquerons pas son patrimoine architectural ni la fameuse moutarde mais les archives disponibles sur Filae qui permettent de trouver ses ancêtres dijonnais.
L’état civil
102 060 actes de naissance
Les indexations des actes de naissance commencent avec l’année 1792. Le premier acte est le baptême de Philippe Pechinot fils de François manouvrier et de Claudine Gavot. Les naissances sont transcrites jusqu’en 1897 pour respecter les demandes de la CNIL : les actes de naissance de moins de 120 ans ne doivent pas indexés.
32323 mariages
Les actes de mariages sont quant à eux indexés de 1792 à 1903, tout. Nous trouvons aussi des divorces puisque les jugements sont transcrits dans les registres d’état civil.
115 790 actes de décès
Les actes de décès sont transcrits de 1792 à 1903. Il peut aussi s’agir de transcriptions permettant de connaître un décès dans une autre commune, un autre département, une autre région et même dans un autre pays. Ces transcriptions concernent souvent des soldats décédés lors d’un conflit comme la guerre de Crimée ou le conflit de 1870-71.
Les recensements
Les recensements de 1872 et de 1906 sont aussi indexés. Nous avons là une source très utile pour les généalogistes : découverte des membres du foyer, connaissance de l’adresse exacte… L’indication des lieux de naissance de chaque personne peut aussi débloquer une recherche.
Le recensement est aussi une photographie de la population permettant de connaître les professions des dijonnais. En 1872, la ville comprend 42 573 habitants et 74113 en 1906.
Cyrille Galley réside ainsi rue Auguste Perdrix en 1906. Cet Ajusteur employé par un dénommé Argenton est né à Fribourg en Suisse en 1856. Il vit avec sa fille Berthe Galley née en 1890 à Besançon, blanchisseuse chez Nillion. Par curiosité, nous cherchons l’acte de naissance de Berthe Galley à Besançon : l’enfant est fille naturelle issu de la liaison entre Cyrille Martin Galley et de Eugénie François Ducret. Sauf erreur, la mère de Berthe est décédée le 29 juin 1891 ce qui explique qu’elle se retrouve seule avec son père à Dijon.
Gustave Eiffel, une personnalité de Dijon
Le célèbre ingénieur est né le 15 décembre 1832 à Dijon fils de François Alexandre et de Catherine Moneuse. Son nom est en fait Bonickhausen dit Eiffel.
Son père est décédé à Dijon le 15 septembre 1879. L’acte indique qu’il est né à Paris le 29 janvier 1795 fils d’Alexandre Marie et de Marguerite Joséphine Lachapelle. Une information précieuse puisque les actes d’état civil de Paris antérieurs à 1860 ont brulé en 1871.
Sa mère Catherine Mélanie Moneuse est décédée à Dijon le 26 février 1878. Elle est née dans la même ville le 7 septembre 1799 fille de Jean Baptiste Moneuse et de feue Jeanne Peuriot.
Les parents de Gustave Eiffel se sont mariés à Dijon le 23 novembre 1824. Ils habitaient en 1872 rue Victor Dumay avec leur fille Jeanne et Joséphine Fournez leur domestique. Le patronyme est orthographié Eyffel et seul le 2e prénom de Catherine Mélanie Moneuse est noté, certainement son prénom usuel.
Gustave Eiffel est décédé à Paris le 27 décembre 1923 dans la ville où son père est né. Ses grands parents se sont aussi mariés à Paris le 31 janvier 1793. Nous le savons grâce aux archives du fonds Andriveau. La fiche nous permet de connaître les arrières grands-parents paternels de Gustave : Jean Pierre Henry et Marie Langoisseux ainsi qu’Antoine Jacques François et d’Antoinette Véronique Dauphin.