Et si le nom de famille que vous portez aujourd’hui n’était pas celui de vos ancêtres ? Votre recherche pourrait révéler des surprises inattendues ! À travers quelques exemples, nous vous montrons comment les noms de famille ont évolué au fil des siècles, parfois de manière étonnante.

DE OCHS à JOXE

En retraçant l’arbre généalogique de l’ancien ministre Louis Joxe (1901-1991), nous retrouvons Baptiste Désiré Joxe, marié le 9 novembre 1825 à Pontivy (Morbihan) avec Marie Hébert.

L’acte de mariage indique que Baptiste Joxe est le fils de Jean Joxe, absent depuis plusieurs années, et de Jeanne Marie Milleray.

Pourtant la recherche du mariage Joxe – Milleray reste vaine. De plus, le décès de Jean Joxe qui semble avoir disparu est introuvable.

Nous lançons alors une recherche du mariage de Jeanne Milleray avec un Jean à Pontivy avant 1800 puisque Baptiste est né en 1800. Nous découvrons le mariage de Jean Ochs avec Jeanne Milleraye le 8 août 1793 à Pontivy.

Jean Ochs est dit né à Rheinheim, diocèse de Metz le 29 juin 1756. La migration de Jean peut expliquer ensuite l’évolution du nom dans une autre région, de Ochs à Joxe.

Sommes-nous vraiment sûr que Jean Joxe et Jean Ochs sont la même personne ? Oui car il existe plusieurs preuves comme l’évolution du nom dans les actes d’état civil  : Ochs, Hosxe puis Joxe.

L’acte de décès en 1836 de Jeanne Milleraye indique qu’elle est  veuve de Jean Joxe et fille de Michel et Mathurine le Calvé comme dans l’acte de mariage de 1793.  

Une erreur comme par hasard !

Le mariage de Louis Parhazard avec Marie Texier le 18 février 1833 à Civray précise que l’époux est fils de Louis Parhazard, cordonnier, et de Thérèse Guinot.

Impossible cependant de trouver le mariage de Louis et Thérèse !

Nous cherchons toutes les possibilités et les mariages de Thérèse Guinot à Civray. Nous trouvons l’acte de mariage de Jean dit Parazard et de Thérèse Guinot le 16 août 1804.

Jean dit Parazard est né le 12 avril 1781 à Blanzai de parents inconnus. Trouvé par hasard, il a été baptisé avec ce nom insolite ! Nous ne connaîtrons jamais le nom de son père, celui que ses descendants auraient dû porter…

Mais Jean est-il Louis ? Vu la chronologie, il ne semble pas avoir de doute. S’agit d’une erreur dans l’acte de mariage ? D’un changement de prénom ce qui arrive pour les enfants trouvés ?

De Le Taillandour à Bodiou

Il a fallu une longue enquête pour retrouver les origines de Guillaume Bodiou grâce à un maigre indice…

Guilaume Bodiou se marie le 4 février 1712 à Plougrescant (22) avec Catherine Henri. Il est seulement précisé dans l’acte que Guillaume Bodio est âgé de 26 ans et qu’il est de la paroisse. Ses parents ne sont pas indiqués. Nous notons la présence de Jean et Louis Bodio.

Aucun acte de baptême n’est trouvé dans la paroisse de Plougrescant. Nous nous assurons qu’il n’y a pas de lacunes dans les registres paroissiaux mais les archives semblent complètent.

Il faut donc chercher et consulter les actes de baptêmes des enfants mais aucun élément concluant n’apparaît…

Nous cherchons alors les actes au nom de Bodio(u). Nous trouvons notamment la sépulture de Louis Bodiou, 60 ans, le 10 octobre 1716. L’inhumation a lieu en présence  de Jacquette Balco sa veuve, Jean et Guillaume Bodiou ses enfants.

En cherchant les actes de baptême des enfants Bodiou / Balco, nous trouvons différents actes dans les paroisses de Plouguiel et Penvénan, notamment celle de Guillaume Taillandour dit Bodiou le 16 décembre 1687 !

Petit à petit, nous nous apercevons que la famille nommée Taillandour dit Bodiou n’est plus nommée ensuite que Bodiou.

Le nom est parfois Le Taillandour, Le Taillandour dit Bodiou, Bodiou…

En remontant le fil des générations, nous trouvons que Louis Le Taillandour dit Bodiou est le fils de Jean Le Taillandour.

Le nom de famille a évolué de Le Taillandour à Bodiou en passant par Le Taillandour dit Bodiou !

Pour être sûr de son nom de famille, vous devez :

  • Remontez petit à petit les générations, en cherchant en priorité les mariages qui indiquent généralement les parents
  • Elargir les recherches en cas d’impasse comme dans le cas de Jean Joxe
  • Confronter les actes en consultant les décès, les naissances et les mariages des enfants.