Une fois les documents familiaux réunis, il faut poursuivre la recherche à travers les sources officielles. À consulter en premier : l'état civil des mairies ou des archives du département d'origine. Les points de départ sont la date et le lieu les plus anciens retrouvés.
Comment poursuivre au-delà des documents familiaux ?
Une fois retrouvée la date et le lieu les plus anciens auxquels vous ayez pu remonter (par exemple, la date de naissance de votre arrière-grand-père), vous devez poursuivre votre enquête à travers des documents d'archives. La liste ci-dessous vous donne, pour les principaux types de documents, les délais à partir desquels ils sont consultables (loi du 3 janvier 1979) :
- listes électorales : immédiatement
- listes nominatives de recensement de population : 30 ans à partir de la date du document
- dossiers de police, dossiers fiscaux contenant des informations relatives à la vie privée : 60 ans à compter de la date des documents contenus
- état civil, actes notariés, actes de l’enregistrement : 75 ans à compter de leur date
- justice : 100 ans à compter de la date du jugement ou de la clôture du dossier
- dossiers personnels : 120 ans à compter de la date de naissance de l’intéressé
- dossiers médicaux et documents contenant des informations d’ordre médical (y compris les dossiers d’aliénés) : 150 ans
- archives privées : un délai est parfois fixé par le déposant.
Dans certains cas et de façon strictement exceptionnelle, des dérogations peuvent être accordées aux chercheurs.
Mairies, églises, archives, bibliothèques... Qui peut quoi ?
Les églises ne vous seront d'aucune utilité.
Les seules bibliothèques utiles au départ sont celles des associations généalogiques de votre région d'origine. Disposant des listes des patronymes étudiés par les membres, elles peuvent vous permettre d'entrer en contact avec de très lointains cousins - et de gagner éventuellement quelques générations. Elles se sont par ailleurs considérablement organisées ces dernières années et disposent souvent de dépouillements des registres d’état civil, pour tout (rarement) ou partie (souvent) des communes du département. Les actes étant alors classés par ordre alphabétique de patronymes, le temps de recherche peut se trouver considérablement diminué.
Il faut sinon se diriger vers les mairies et les archives départementales, où vous pouvez consulter l'état civil et les registres paroissiaux.
État civil et registres paroissiaux
L'état civil a été créé en 1792 et mis en service au 1er janvier 1793. Il est tenu en double exemplaire, l'un pour la mairie, l'autre pour le greffe du tribunal. Les exemplaires du greffe sont déposés aux archives départementales après 100 ans. Quant aux exemplaires des mairies, ils sont parfois versés aux archives départementales par les toutes petites communes.
Au-delà du 1er janvier 1793, les recherches sont à mener dans les archives paroissiales, c'est-à-dire dans les registres de baptêmes, mariages et sépultures tenus par les curés.
C'est François 1er qui avait instauré cet enregistrement en 1539 par l'ordonnance de Villers-Cotterêts. En pratique, il est bien rare de trouver des registres conservés avant le XVIIe siècle.
Établis en double exemplaire à partir de 1667, ces registres anciens ne sont plus conservés aujourd'hui dans les églises mais dans les archives départementales et dans la plupart des mairies.