Les recherches vont commencer à travers l'état civil, en remontant le temps de génération en génération. La connaissance de quelques méthodes d'organisation peuvent faciliter ce début d'“enquête familiale”. Enfin, il est sans doute nécessaire de commencer à se déplacer.
Envisager des déplacements
Une règle essentielle à retenir, qui est quasiment une règle de savoir-vivre : vous ne pouvez inonder les mairies de courriers leur demandant des copies d'actes. Faites-le ponctuellement pour des actes récents et pour des communes où vous savez que votre famille n'est pas restée. Pour le reste : déplacez-vous. À moins que vous n'habitiez dans la ville ou à proximité de l'endroit d'où vos ancêtres sont issus, préférez les archives départementales (AD), qui vous offriront l'accès à l'état civil de plus de 100 ans de toutes les communes du département, aux déplacements mairie par mairie. Téléphonez au préalable pour vérifier les horaires d'ouvertures.
Le début des recherches
Supposons que la limite des 100 ans ait été franchie par la consultation des papiers de famille ou par une visite au cimetière du grand-père. Le caveau familial indique par exemple que l'arrière-grand-père Joseph Martin est décédé en 1881 à Rouen à 69 ans. Se plonger aussitôt dans les registres de Rouen des années 1817-1818-1819 pour y retrouver l'acte de naissance serait une grave erreur. Non seulement rien n'indique qu'il y soit né mais vous risquez de trouver, compte tenu du faible nombre de prénoms portés autrefois, la naissance ces années là d'un autre “Joseph Martin” que vous prendrez par erreur pour le vôtre.
Vous devez donc impérativement travailler à partir des actes de décès ou de mariage, qui sont les seuls à vous garantir une filiation.
L'utilisation des tables décennales
N'oubliez pas l'appui que constituent les tables décennales de naissance, mariage et décès au XIXe siècle : elles reprennent alphabétiquement par commune ou par canton l’ensemble des actes. Si vous recherchez l'acte de mariage de Joseph Martin et Jeanne Leroux sans en connaître la date ou le lieu, le dépouillement systématique de ces tables vous le fera retrouver facilement.
Dans ces tables, le classement se fait de A à Z, mais à l'intérieur d'une même lettre, les noms sont souvent classés par ordre chronologique et pas alphabétique. Les femmes sont enregistrées à leur nom de jeune fille. Attention à l'orthographe : Houdier peut être à rechercher aussi bien à H qu'à O (Oudier), Delamare (le rédacteur a peut-être écrit “de Lamare” ou “de la Mare”) aussi bien à D qu'à L ou à M.