Pas de tables annuelles ou décennales pour les registres de l'Ancien Régime : il faut tout lire pour retrouver l'acte cherché. Une difficulté à laquelle s'ajoute celle de la lecture, les écritures devenant plus difficiles à déchiffrer, au fur et à mesure de la remontée dans le temps.
L'acte de baptême
L'acte de baptême indique :
- les nom et prénoms du nouveau-né
- sa date exacte de naissance (en général le jour même ou la veille)
- sa filiation : noms et prénoms des parents avec mention du lieu d'habitation et du métier exercé
- les noms et prénoms des parrains et marraines, avec : leur lien de parenté avec le nouveau-né, souvent leur profession et leur lieu d'habitation, parfois leur âge.
Il n'y a pas, comme au XIXe siècle, de “mentions marginales” légales en regard de l'acte. Dans de nombreux cas cependant, le prêtre rappelle dans la marge les nom et prénoms du nouveau-né ou, à la campagne, inscrit systématiquement le lieu d'habitation : “bourg”, ou bien un nom de hameau ou de ferme : “Les Mariaud”, “Les Bois-Noirs”, etc. Une indication fort utile pour un parcours et une lecture rapide des registres quand on sait dans quel village habite la famille que l’on cherche.
L'acte de mariage
L'acte de mariage peut être très précieux comme parfois très pauvre en informations. Il donne bien sûr toujours les noms et prénoms des mariés, avec pour chacun la mention “mineur” ou “majeur” (rappel : la majorité était alors à 25 ans) et l'indication éventuelle d'un veuvage.
Dans certains cas, variables selon les régions et l'ancienneté des registres, le curé de la paroisse a pu s'arrêter là : on se retrouve en quelque sorte dans une impasse, sans piste aisée pour passer à la génération précédente.
Dans d'autres cas, le curé a pu indiquer :
- dans quelles paroisses les bans ont été publiés, ce qui donne ainsi le lieu d'origine de celui des mariés qui n'est pas originaire de la paroisse où a lieu la célébration
- l'âge de chacun des mariés. Attention : les âges sont rarement précis et doivent être considérés comme approximatifs à quelques années près ;
- les noms et prénoms des parents, leur domicile et leur profession. L'acte précise toujours dans ce cas s'ils sont toujours vivants ou décédés ;
- les noms et prénoms des témoins, avec : domicile, profession, lien de parenté avec le ou la marié(e), parfois âge ;
- l'indication de dispenses pour consanguinité, en général accordées par l'évêque, lorsque les époux étaient parents proches. Il était en effet interdit par le droit canon de se marier entre cousins issus d'issus de germains (4ème degré canonique). Comme la mobilité était faible, que l’on se mariait souvent avec quelqu'un de son village, les demandes de dérogation étaient assez fréquentes. Une indication précieuse pour le généalogiste qui, avec la date d'obtention de la dispense, voit préciser dans l'acte le lien de parenté : “cousins au 4ème degré” ou bien “cousins du 3ème au 4ème degré”.
L'acte de sépulture
Il fournit très peu d'informations. Les nom et prénoms du décédé sont accompagnés de son âge (approximatif jusqu'à dix ans près !), son statut matrimonial (célibataire, marié ou veuf, avec dans ces deux derniers cas le nom de l'épouse cité (seulement de la dernière s'il y a eu plusieurs veuvages et remariages), et l'indication des témoins (noms, prénoms, professions et liens de parentés). Les parents sont indiqués pour les décès d'enfants, presque jamais pour les décès d'adultes.