Dans une généalogie, on commence souvent par collectionner les noms et les dates. Mais bien vite, on souhaite en savoir plus : comment vivaient nos ancêtres ? à quoi ressemblait leur maison ? étaient-ils riches ou pauvres ? quels étaient leurs amis, leur vie sociale ?...

Au-delà des énumérations...

Une fois que l’on a trouvé que Thierry est le fils de Jean, lui-même fils de Louis, petit-fils de Jean, qui est à son tour fils de Jean et petit-fils de Léonard...., une fois aussi que l’on a mis des dates et des lieux sur ces noms, que peut-on faire ? Mettre de la chair sur ce squelette généalogique, habiller son arbre, c’est-à-dire redonner vie à tous les ancêtres retrouvés.
Pour le faire, vous allez explorer d’autres sources que celles de l’état civil. Vous allez vous pencher sur l’histoire de la région de votre ancêtre pour mieux comprendre la sienne. Vous allez regarder sa profession, ses biens, son évolution sociale à travers des documents professionnels et des actes notariés.

A l’issue de votre quête, peut-être même aurez-vous la sensation d’avoir connu cet ancêtre et d’être ainsi doublement de sa famille...

Comprendre une évolution sociale

C’est à partir des archives notariées que la situation sociale de votre famille ainsi que les parcours individuels et leurs aléas vont pouvoir être saisis.
Les inventaires après décès vont vous permettre d’entrer véritablement dans l’intimité de votre ancêtre : le notaire décrit en effet son domicile pièce par pièce, ouvre les tiroirs et en détaille le contenu, inventorie les vêtements et vaisselles des armoires, les gravures au mur...
Les actes de mariage permettent d’appréhender une situation de fortune au moment du mariage et, par l’évaluation de celles des parents et beaux-parents, de comprendre une évolution, une rupture ou de traduire une continuité.
Les actes de vente et les procès informent sur l’évolution de fortune de l’ancêtre étudié. Ils montrent s’il était à l’affût des opportunités, s’il était endetté ou chicanier avec ses voisins.

Découvrir les vieux métiers

Nos ancêtres ont pu exercer des métiers aujourd’hui disparus. Il existe des ouvrages, des musées, des documents d’archives qui donnent accès au quotidien de ces professions oubliées.
Certaines régions avaient des spécialisations professionnelles : maçons de la Marche, ramoneurs savoyards, nourrices du Morvan... Des réseaux d’alliance se créaient, les parcours d’apprentissage se ressemblaient... Depuis quelques années, les études d’histoire régionale sur ces métiers spécifiques se sont multipliées et permettent de mieux les connaître.
Les associations généalogiques ont aussi beaucoup publié sur les métiers du département ou de la région qu’elles couvrent. Elles peuvent utilement être contactées.

Trouver des dossiers professionnels

Certains de vos ancêtres ont pu être médecins, militaires, fonctionnaires.... Il est alors possible de retrouver des éléments de carrière, parfois même des dossiers individuels. Vous pourrez y trouver des fiches de notation, les commentaires des supérieurs sur son travail, son avancement, des réclamations de votre ancêtre, des échanges de courrier, des éléments d’état civil, jusqu’au contrat de mariage dans certains cas.
Les dépôts d’archives à consulter seront différents selon la profession et pourront être trouvés à partir du Guide des recherches sur l’histoire des familles de Gildas Bernard.