Nos aïeux ne sont pas égaux face aux archives : les sources sur les officiers sont infiniment plus nombreuses et fournies que celles concernant les hommes de troupe. Elles permettent même de pénétrer la vie privée et de saisir jusqu’au caractère d’un ancêtre pourtant disparu.

Les officiers généraux

Le Service historique de la Défense (SHD, château de Vincennes) détient les dossiers individuels des officiers généraux depuis 1730. En salle de lecture, des ouvrages en libre accès en résument les carrières.

Les officiers de 1715 à 1791

Avant 1791, les dossiers individuels n’ont pas été conservés. Pour l’infanterie, le SHD a reconstitué 25 000 fiches individuelles de carrière mais qui ne sont pas accessibles au public. C’est le personnel du SHD qui effectue les recherches demandées (attention : depuis 2001, la disparition des appelés a considérablement réduit l’accessibilité au SHD et à ses services).
En revanche, les dossiers d’inspection sont accessibles pour le XVIIIe siècle, à condition de connaître le régiment de l’officier.
Pour la période 1779-1790, des pensions sur le trésor royal peuvent avoir été attribuées. Les dossiers de pension, s’ils existent, sont communicables au SHD.

Les officiers à partir de 1791

Tout officier a désormais son dossier, une aubaine pour le généalogiste. Ces dossiers sont classés par ordre alphabétique. Ils sont parfois assez succincts pour la période révolutionnaire.
Les dossiers de pension ont été détruits à la Restauration pour la période 1791-1800. De 1801 à 1914, ils sont conservés au SHD mais donnent peu d’informations qui ne sont pas déjà contenues dans le dossier individuel, si ce n’est le détail des réversions de pension à sa veuve ou à ses orphelins. Ces éléments d’attribution ou de réversion de pensions peuvent cependant être obtenus sans passer par le SHD, par le Bulletin des lois (équivalent de notre Journal officiel) pour la période 1818-1911).